Monday, November 1, 2010

Mise en contexte spacio-temporelle


Au mois de Juillet 2010 dernier, je quittais un poste important que j'avais convoité toute ma vie. J'étais superviseur-d'effets-visuels-dans-une-boîte-de-post-production-orienté-en-publicité. Qu'est-ce que ca fait ça un gars comme moi? Ça vend du rêve à plusieurs milliers de dollars le kilo. Était-ce  un métier étique et morale? Sachez qu'en publicité, nous ne sommes pas à une contradiction près.

Après avoir quitté mon emploi avec quelques arrangements, et parce que j'ai bien payé mes impôts et mes taxes comme tout bon sociétaire québécois, mon heureuse situation me permettait de recevoir de l'assurance emploi. Du chômage en langage de pauvre. En gros, l'État vous paye pour écouter la télé. Je me suis vite tanné de la télévision et malheureusement je me suis mis à réfléchir. Je dis malheureusement parce que je préfère de loin l'engourdissement. Mais ma conscience n'est pas dupe, elle voulait la vérité en me faisant réfléchir. Et réfléchir... ça fait mal.

J'avais aussi besoin de ressentir le temps. Celui-ci avait passé beaucoup trop vite dans les dernières années. Par exemple quand on est en pub, on commence toujours nos projets avec 3 semaines de retard.  Essayez de considérer le temps quand vous vivez cette situation tous le jours. En publicité, on tente toujours de vaincre le temps et d'éviter le bain de sang  devant notre client. Il sera éternellement insatisfait de toute façon. Vous pouvez contrer les  mal-faits de cette situation avec des artifices tel que la jongleries, l'humour et les soupers dispendieux. Devant une question de votre client que vous ne pourrez répondre, hors de tout recours, la fameuse "claquette" au dépend de votre dignité, aura la possibilité de vous sauver. Il suffi de danser en tapant du pied devant le client. Ça semble absurde mais il appréciera le moment de vérité et s'excusera un instant pour aller sniffer une track de cocaïne dans votre luxueuse salle de bain pour revenir les yeux pleins d'espoir. J'en profite pour saluer tous les réalisateurs pré-pubères de chez SidLee. Hola.

Bref, j'avais besoin de réfléchir et de sentir la vérité alors que le temps devenais palpable. Devant la pression presque adultère de mes pères de ne pas vouloir me retrouver du travail immédiatement, après 2 mois d'inertie, j'ai décidé d'aller rien faire..... ailleurs dans le monde. D’où mon idée de voyager; je peux me cacher derrière cette raison pour ne rien faire, vivre et réfléchir sans me sentir mal.  


"Après avoir quitté ma job, j'ai décidé de vendre mon loft , de me délaisser de toutes mes possessions matérielles et de faire le tour du monde."

1 comment:

  1. C'est un choix courageux et merveilleux parce que vrai. Je vais te suivre à travers le monde. Bon départ Dominic ! xoox

    Natasha Beaulieu

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