Thursday, November 25, 2010

De ce que l'ont a

Je pars dans 2 jours.

Je suis en train de vider mon loft, qui n'est d'ailleurs plus le mien depuis le 11 Novembre dernier. Je fais des boîtes et je trie ce que je désire garder ou jeter. Il est difficile de savoir ce que l'ont aura encore envie dans un ans... On devient soudainement détaché et on est capable de se défaire de pleins de chose. On tombe tout à coup sur une boite de souvenirs. On l'ouvre et on prends une première grande pause. On vit des moments oubliés. Certains d'entre eux auraient mieux fait de rester oubliés. Les souvenirs c'est comme ça, ça nous déchires mais nous les humains, on aime ça avoir mal. Ensuite on regarde la sommité de cochonneries qui bloque soudainement le couloir et on se dit que c'est au travers cet amât d'insipides objets qu'on se défini comme individu. Ça me rappelle un extrait des Parerga et Paralipomena d'Arthur Schopenhauer:

"De ce que l'on a, porte sur l'une des plus grandes techniques employées pour compenser notre pauvreté intérieure: L'interminable accumulation de biens, qui finit par nous rendre possédés par nos propres possessions."

Le même propos avait été amené dans le film Fight Club durant la première conversation de Tyler Durdan au bar lorsqu'il vient de faire exploser son condo: "Things you own, end up owning you".

Mais bon, c'est beau tout ça, je pars quand même dans 2 jours. Allez hop, il faut remplir les boîtes de cochonneries.

1 comment:

  1. Tiens j'ai une toune pour toi.
    Tiré du nouvel album de Martin Léon, les atomes.

    JE REDEVIENS LE VENT

    J'ai quitté mes amours
    j'ai quitté mes amis
    sans nous désunir
    j'ai quitté mon parcours
    j'ai quitté aujourd'hui
    je deviens souvenir
    je redeviens le vent
    je fais voler l'oiseau
    fais chanter l'océan
    invisible à nouveau
    j'habiterai le printemps
    dorénavant
    j'ai quitté mon labour
    ma peau mon sang
    je redeviens le vent
    je n'ai plus d'avenir
    je n'ai que tout mon temps
    tel un premier désir
    tel un soleil levant
    pour toi éperduement
    ce ne fut qu'un court instant
    je redeviens le vent

    Paroles: Marton Léon. 2010

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