Je pars dans 2 jours.
Je suis en train de vider mon loft, qui n'est d'ailleurs plus le mien depuis le 11 Novembre dernier. Je fais des boîtes et je trie ce que je désire garder ou jeter. Il est difficile de savoir ce que l'ont aura encore envie dans un ans... On devient soudainement détaché et on est capable de se défaire de pleins de chose. On tombe tout à coup sur une boite de souvenirs. On l'ouvre et on prends une première grande pause. On vit des moments oubliés. Certains d'entre eux auraient mieux fait de rester oubliés. Les souvenirs c'est comme ça, ça nous déchires mais nous les humains, on aime ça avoir mal. Ensuite on regarde la sommité de cochonneries qui bloque soudainement le couloir et on se dit que c'est au travers cet amât d'insipides objets qu'on se défini comme individu. Ça me rappelle un extrait des Parerga et Paralipomena d'Arthur Schopenhauer:
"De ce que l'on a, porte sur l'une des plus grandes techniques employées pour compenser notre pauvreté intérieure: L'interminable accumulation de biens, qui finit par nous rendre possédés par nos propres possessions."
Le même propos avait été amené dans le film Fight Club durant la première conversation de Tyler Durdan au bar lorsqu'il vient de faire exploser son condo: "Things you own, end up owning you".
Mais bon, c'est beau tout ça, je pars quand même dans 2 jours. Allez hop, il faut remplir les boîtes de cochonneries.
Tiens j'ai une toune pour toi.
ReplyDeleteTiré du nouvel album de Martin Léon, les atomes.
JE REDEVIENS LE VENT
J'ai quitté mes amours
j'ai quitté mes amis
sans nous désunir
j'ai quitté mon parcours
j'ai quitté aujourd'hui
je deviens souvenir
je redeviens le vent
je fais voler l'oiseau
fais chanter l'océan
invisible à nouveau
j'habiterai le printemps
dorénavant
j'ai quitté mon labour
ma peau mon sang
je redeviens le vent
je n'ai plus d'avenir
je n'ai que tout mon temps
tel un premier désir
tel un soleil levant
pour toi éperduement
ce ne fut qu'un court instant
je redeviens le vent
Paroles: Marton Léon. 2010